mercredi 30 juin 2010

De Broome à Exmouth

Lorsque nous sommes partis de Broome nous n’avons pas roulé très longtemps, une centaine de km avant de prendre une petite piste de 10km nous amenant au bord de l’océan Indien. Se trouvait là un terrain de camping très rustique, ce que nous cherchions.
Après avoir pris un emplacement avec vu sur l’océan, entre les nombreux autres sites déjà occupé par les touristes australiens, nous n’avions qu’une hâte : descendre sur la plage.
Un petit chemin de terre poussiéreuse serpentait et tombait sur une plage tranquille. Le sable avait une petite teinte rosée. Malgré un soleil de plomb l’océan ne se révéla pas aussi chaud que ça !
Apres avoir cuisiné pendant le coucher du soleil, nous avons mangé à la lumière des frontales. Nos voisins et leurs bruyant groupes électrogènes quand à eux mangeaient sous un éclairage d’halogènes !
Le lendemain matin, après une ballade sur la plage et une bonne douche à ciel ouvert nous avons repris la route, direction le sud.
Nous avons passé les villes de Port Headland et Karratha, villes champignons de l’industrie minière. Ici des tonnes de multiples minerais transitent en train, road train pour aller dans les ports pour l’exportation. L’économie de l’Australie repose en partie sur ce secteur qui leur rapporte gros.
Nous avons eu notre journée misères noires entre ces villes et Exmouth.
Tout a commencé dans la nuit. Nous dormions sur une aire de repos lorsque des gouttes se sont mises à tomber sur le van. En se levant le matin, aucun de nous n’avait dormi d’un sommeil profond à cause du bruit des gouttes. L’eucalyptus sous lequel nous étions posé avait capturé le brouillard nocturne pour nous le rendre sous forme liquide ! Un liquide coloré qui avait donné au van un look bien particulier !
Plus tard ce matin là, nous suivions tranquillement un poids lourd lorsque celui-ci croisa un autre camion qui se déporta sur le bas coté pour passer. Il projeta sur nous une pluie de graviers dont 3 vinrent trouer notre pare-brise.
Quelques centaines de kilomètres plus tard nous entendîmes un gros « flouac » puis des vibrassions. Un pneu arrière avait éclaté après avoir bien fait son travail sur plus de 40000 km !
Arrivé à Exmouth, nous avons racheté un pneu neuf, laissé celui de secours en place et mis le frère jumeau de celui de 40000 en roue de secours.
Faute de Karsher dans la ville nous sommes allé dans un camping et avons essayé de nettoyer le van. Le « jus d’eucalyptus » qui avait couler sur la peinture ne partait pas. Nous avons tout essayé, lessive, dissolvant, essence, huile, huile de coude sur gratte gratte d’éponge, ça ne partait pas ! Kat a quand même lessivé toute la peinture pour enlever la poussière qui elle partait, ça nous a pris un bon moment !
Le soir quand nous sommes aller prendre notre douche nous nous sommes rendu compte que l’eau du robinet était salée et que nous avions nettoyé le van avec celle-ci. Ce qui allait sûrement ressortir tous les points de rouille de la carrosserie. Il était temps que la journée se finisse !
de Broome à Exmouth

Le lendemain nous sommes partis à 5h30 du matin du camping pour nous poster devant l’entrée du « Cape Range National Park » à quelques dizaines de km de là. Ce parc est une étape quasi obligatoire pour tous les touristes faisant la cote ouest. Il permet d’accéder au « Ningaloo Marine Park » qui protège 250 km de barrière corallienne.
Une fois devant l’entrée nous avons eu la mauvaise surprise de voir que 5 autres voitures avec caravanes qui nous précédaient. Ce parc n’ouvre qu’à 8h00 mais ceux qui veulent se voir attribuer un des emplacements limités doivent arriver dans les premiers le matin car aucune réservation n’est possible. A 8h00 nous étions plus de 30 à attendre.
Ce matin là 4 places étaient disponibles. Heureusement pour nous, 3 caravanes ont refusé les emplacements proposés car ils étaient situés au bout du parc sans accès à pied à la mer.
Nous étions content d’avoir un emplacement car il nous permettait d’économiser les allez retour jusqu’au camping et la place de camping passant de plus de 30$ la nuit à 14$.
Une route goudronnée descend sur 30km le long de la côte, une vingtaine de petites pistes mènent aux plages ou au emplacement de camping.
Une fois notre emplacement trouvé, nous avons laissé table et chaise pour que personne nous le prenne. (Nous n’avons dormi qu’une nuit sur ce premier emplacement avant de demander notre mutation pour un autre qui était bien mieux, ombragé et à quelques pas d’une petite baie)
Nous nous précipitâmes sur la plage d’Oyster Stacks pour notre premier masque tuba depuis bien longtemps. Nous n’avions pas à aller très loin pour apprécier la vue de multiples coraux multicolores et de centaines de poissons tropicaux.
A Turquoise Bay, le jeu consiste à marcher 300 mètres sur la plage, de nager une trentaine de mètres au large et de se laisser dériver au dessus des patates de corail et des bancs de poissons. De ressortir de l’eau avant que le courant nous pousse au large et de recommencer. Lors de notre 2ème dérive Kat me tire le bras et nage vivement vers le bord.
Les pieds au sec elle me dit "t’as vu le requin ? Non ! Je vais en rester là pour aujourd’hui ! " Il y a bien des requins ici mais ce sont des requins de récif et ils ne font rien aux humains.
A Lakeside nous explorons un par terre de coraux au milieu d’un champ de sable. Le courant nous pousse aussi et nous nageons avec les raies, une tortue marine et comme sur les autres toutes sortes de poissons qu’on voit le plus souvent en aquarium.
Les autres plages étaient moins intéressantes pour l’observation sous marine mais beaucoup plus tranquilles pour la baignade.
Lors des déplacements il fallait faire attention de ne pas écraser les nombreux kangourous du parc qui au petit matin et en fin d’après midi traversent sur la route comme si de rien était. On dirait même qu’ils attendent qu’une voiture passe pour se précipiter de l’autre coté !
Il existe un petit point que je trouve étrange dans les parcs nationaux ou maritimes en Australie. Il est souvent autorisé de pêcher moyennant l’achat d’un permis délivré par le parc et même ici nous pouvions voir de petits bateaux s’approcher des petites zones totalement protégées et venir pêcher le long. C’est un peu comme si on autorisait la chasse dans une réserve de chasse !
Nous sommes restés 4 jours dans ce sublime endroit où on oublie un peu tout avant de continuer notre descente vers Perth.
exmouth


Guillaume

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