Nous y sommes arrivés par le sud de bon matin et avons choisi un emplacement dans un des camping recommandé par le lonely planet*. Après une bonne douche nous sommes partis dans le centre ville.
Il est très ramassé sur lui, le long de la Todd river. Les locaux disent qu’il faut avoir vu couler 3 fois la Todd river pour être considéré comme un véritable habitant de la ville (ce qui prend 20 ans en moyenne).
Les galeries d’art aborigène et les magasins de souvenirs se disputent toute la longueur de la rue piétonne. Nous nous baladons sous le soleil avec un petit vent frais nous rappelant qu’au sud c’est l’hiver.
Les galeries nous ont permis de voir de superbes toiles et d’appréhender un petit peu leurs techniques de peinture. Nous voulions nous en ramener une en France mais nous avons été confrontés aux prix des tableaux plutôt hors budget pour des voyageurs comme nous. Nous aurions pu nous rabattre sur l’achat d’une plus petite mais elles manquent de personnalité et sont faites à la chaîne. Pour les magasins de souvenirs l’approvisionnement se fait le plus souvent en chine et l’on trouve un peu de tout du moment ou Alice Springs est marqué dessus !
De nombreux aborigènes sont là, posés un peu de partout. C’est la première fois que l’on en voit autant. Ils ont l’air paumés.
Je pense que les nombreuses interventions de la "culture blanche" depuis que les colons se sont installés depuis un peu plus de 200 ans ont été non sans douleurs pour ce peuple.
Leurs regards sont durs, ils ont des vêtements sales, usés et ils sentent horriblement mauvais. Je ne veux pas généraliser mais en tout cas ceux que l’on a croisés étaient pour la plupart comme ça.
Comme les indiens en Amérique, l’alcool a fait des ravages et continue encore aujourd’hui. L’état du Territoire du nord à mis en place l’obligation de présenter sont permis de conduire pour pouvoir acheté le moindre alcool. Les magasins d’alcool ont aussi des horaires plus resserrés avec des horaires précis ou ils peuvent vendre les alcools forts.
Les stations d’essence desservent aussi de l’ "essence opale", une essence modifiée presque inodore développée pour que les jeunes aborigènes ne la sniff pas comme c’était le cas avant.
C’est dur de jouer les touristes et faire comme si de rien était ! Nous espérons que les communautés qui ont pu récupérer leur terre, la moitié de la surface de l’état du territoire du Nord, vivent mieux qu’ici.
Nous avons enfin pu manger quelques fruits et légumes frais. Ceux-ci avaient disparus de notre réserve depuis le passage de la frontière entre état où il est formellement interdit de les passer.
L’Australie a mis une politique de non transport de ceux-ci pour limiter l’invasion de certains insectes d’état à état. Comme les magasins alimentaires, au prix raisonnables, ne courent pas les rues nous en avons profité pour en faire un petit stock, assez pour quelques jours de routes et pas trop pour ne pas devoir en jeter au passage de la frontière pour l’Australie Occidentale d’ici quelques jours.
Alice Springs est aussi le centre pour les «médecins volants » qui se déplacent en avion sur une zone de 2,3 millions de km² soit plus de 4 fois la France métropolitaine pour soigner les personnes isolées.
Dans le même genre la « school of the air » donne des cours en direct par correspondance grâce à des webcams et radio HF aux élèves loin de tout.
Nous avons pris une journée pour aller voir les Macdonnell Ranges, une chaîne de montagne s’étendant sur plus de 200 km à l’est et à l’ouest de la ville. Nous avons pu faire de multiples petites ballades nous emmenant vers des gorges ou quelques trous d’eau font le bonheur des animaux sauvages et ou les plantes sont un peu plus vertes qu’ailleurs …
Nous avons aussi eu l’occasion de passer sur un site où les aborigènes venaient chercher de l’ocre pour leur peinture sur roche. Les couleurs jaunes, blanches, rouges et brunes strient une paroi au bord d’une rivière asséchée. Magnifique !
Avant de repartir de la ville nous avons réservé nos billets d’avion et nous nous envolerons de Perth le 1er juillet et arrivons sur Paris le 2.
Alice Spring |
* Lonely planet : guide de voyage pratique et culturel, un concurrent direct du Routard. Ce bouquin est très bien, du fait qu’il regroupe hébergements, choses à faire et à voir. Il nous permet de gagner du temps et d’avoir quelques infos. Le "hic" c’est que nous sommes trop nombreux à partager ces infos. Prenons le cas des hébergements. Si le guide en privilégie un et donne même un "coup de coeur", une ruée de lecteurs sera passée entre la parution du guide et notre arrivée détruisant souvent ce qui faisait le charme de l’établissement.
Il faut voyager avec mais c’est aussi à nous de trouver les petits plus qui donnent tout leurs sens aux voyage.
Ne manquez pas le prochain épisode où l’on rejoint la côte ouest.
A très vite, Guillaume
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